Le journal L’Equipe, sous la plume souvent juste de Vincent Duluc, nous
avait prévenus : l’équipe de France de Deschamps est ennuyeuse à 80 %
mais obtient des résultats au pourcentage similaire (victoire en Coupe
du monde 2018, finaliste en 2022, demi-finaliste du championnat d’Europe
en 2024, battue par l’Espagne, comme son homologue des JO cet été. La Roja
est décidément la bête noire des Bleus.)
L’Italie, dont le palmarès de ces dernières saisons n’est guère reluisant
hormis une victoire à l’Euro en 2020, n’avait pas les faveurs des pronostics
à la veille d’un match qui marquait le retour des Tricolores au Parc des
Princes.
Certes, on peut toujours alléguer les absences de Ferland Mendy et de Tchouaméni,
blessés : s’ajoutant à celles de Rabiot et de Fofana, elles ont dépecé
en particulier le milieu de terrain où Deschamps n’a pas trouvé de remplaçant
au suspendu longue durée Pogba. Et Olivier Giroud est parti aux Etats-Unis
pour y achever sa carrière d’étonnant finisseur (57 buts sous le maillot
écussonné du coq). Mais elle peut toujours compter sur le néo-Madrilène
Mbappé, qui retrouvait le terrain de ses exploits avec le PSG, et la nouvelle
génération, le Munichois Olise (22 ans), intronisé pour la première fois,
et Barcola (22 ans également), qui a ouvert son compteur buts internationaux
dès la 12ème seconde, record de Bernard Lacombe à la CdM 1978 battu !
Mais le jeu de l’équipe de France s’est peu à peu délité et l’Italie a
égalisé d’une superbe manière : talonnade aérienne de Tonali et reprise
volée pleine lucarne de Dimarco. Un but à la brésilienne d’autrefois comme
autrefois les joueurs italiens passaient pour les Brésiliens d’Europe.
On ne saura jamais si c’est la belle facture de ce but ou une lassitude
d’un jeu par trop soucieux de ne pas en prendre qui aura déstabilisé les
coéquipiers du vice-capitaine Griezmann, finalement présent sur l’herbe
du Parc. Toujours est-il que l’armure défensive s’est trouvée fragilisée
pour finalement se retrouver transpercée par deux fois, Frattesi et Raspadori
concluant des actions construites. Deschamps, fataliste, reconnaissait
la défaite tout en admettant que c’est la loi du sport. Aura-t-il bien
dormi, lui dont la morale se résume à « seule la victoire est belle ».
Pour nous, depuis toujours à Miroir du foot, la victoire est belle quand
elle conclut une belle prestation, collectivement et offensivement. Ce
ne fut pas le cas en ce samedi 6 septembre et la confrontation avec la
Belgique le 11 septembre (date mémorable) confirmera ou infirmera les lacunes
d’un soir frileux sous bien des aspects.
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