Coupe du monde 1904-1998 *
Un Miroir du siècle
Texte inédit de François Thébaud
Paris 1938


Chapitre III
Paris 1938

AVANT L’ORAGE…

Au Congrès de la FIFA, tenu à Berlin au cours des Jeux Olympiques de 1936 où le triomphe du formidable athlète noir Jesse Owens inflige un cuisant démenti à l’idéologie hitlérienne, la Fédération Française de Football obtient l’organisation de la IIIe Coupe du monde. Est-ce l’incroyable complaisance manifestée par Jules Rimet pour le Duce et sa Coppa qui vaut cet honneur au football français  ? L’Argentine en tout cas n’est pas d’accord. Lors du rendez-vous de Montevideo en 1930, il a été officiellement convenu que le choix de la nation organisatrice obéirait au principe de l’alternance Amérique du Sud-Europe. La troisième édition doit donc revenir à l’Argentine, qui a les moyens d’assumer cette responsabilité. Mais les Européens, majoritaires parmi les 54 Associations adhérentes de la FIFA, en ayant décidé autrement, l’Argentine restera chez elle, tout comme l’Uruguay qui vient de trouver une justification à sa politique de représailles contre l’Europe.

Le Brésil, dont les échos d’outre-Atlantique vantent les progrès techniques, représentera seul le football sud-américain dans la phase finale, où l’Amérique centrale aura un représentant inattendu, Cuba, qui a bénéficié de la défection du Mexique dans son groupe éliminatoire. L’Asie sera de la partie avec les Indes Néerlandaises (aujourd’hui Indonésie). La Palestine, éliminée par la redoutable équipe de Hongrie, ne pourra renforcer la représentation de ce continent. L’Europe en revanche s’est confortement servie, avec onze équipes qualifiées sur le terrain  : Allemagne, Autriche, Suède, Norvège, Pologne, Roumanie, Suisse Hongrie, Tchécoslovaquie, Belgique, Hollande), plus les deux qualifiées d’office  : l’Italie et le France. Treize équipes sur seize défendront les chances du vieux continent.

Cinq Autrichiens «  annexés  »

Quelques semaines avant le coup d’envoi de la phase finale, un événement politique de première importance va modifier légèrement ce déséquilibre numérique. En Mars 1938, l’Autriche annexée par l’Allemagne disparaît de la liste des équipes qualifiées, réduites à quinze. Afin de compléter le nombre des concurrents des 8e de finale, la FIFA croit avoir l’occasion d’inviter l’Angleterre à prendre la place laissée vacante par la première conquête territoriale des nazis. Mais elle essuie un refus d’autant plus blessant qu’elle a précédemment donné son aval à une rencontre Angleterre-sélection du continent, à disputer en octobre à Londres, destinée à montrer la supériorité du football britannique ainsi que le bien-fondé de son absence dans la Coupe du monde. La FIFA n’est pas à une humiliation près. Et elle se gardera de réagir quand l’Allemagne présentera à Paris une équipe dans laquelle elle n’a pas hésité à incorporer cinq joueurs qui devaient porter les couleurs de l’Autriche. Mais la déclaration de Jules Rimet au général Vaccaro autorisait-elle à attendre un autre comportement  ?

Inconscience et angoisse

Il reste que la phase finale va être disputée par quinze équipes car il n’y pas de candidat pour la place vacante. La crise économique ouverte par le krach de Wall Street en 1929 explique partiellement ce manque d’enthousiasme, d’autant plus que le Comité d’organisation a fait savoir qu’il n’était pas en mesure de régler les frais de transport des équipes (la petite Uruguay était plus généreuse  !). Mais c’est surtout l’ambiance du continent européen qui fait hésiter ceux qui mesurent la gravité de la menace de guerre. On a déjà examiné une conséquence mineure de l’Anschluss. Dans quelques semaines seront signés les accords de Munich, qui autorisent l’Allemagne à satisfaire une nouvelle revendication territoriale, aux dépens cette fois de la Tchécoslovaquie. Si l’équipe d’Espagne ne participe pas à cette Coupe du monde, c’est qu’il ne peut être question de football dans un pays où les forces allemandes et italiennes ont prolongé la guerre pour installer la dictature franquiste. Prise dans l’étau d’événements annonciateurs d’une terrible tragédie, cette Coupe du monde va se dérouler dans un étrange climat où l’inconscience d’une grande partie de la population se mélange avec l’angoisse qui étreint une minorité plus lucide.

La Suisse en vedette

Le Comité d’organisation ayant opté pour la formule Coupe, c’est-à-dire le système d’élimination directe, la Suède, privée d’adversaire, se trouve directement qualifiée pour les quarts de finale. Cette faveur, obtenue au tirage au sort, ne soulève aucune contestation et n’en soulèvera pas non plus quand l’équipe de Cuba, qui a franchi l’étape de huitièmes de finale en battant la Roumanie au terme de deux matches, succombera épuisée lorsqu’elle affrontera trois jours plus tard la Suède parfaitement reposée.

En revanche, la qualification de la Suisse, qui exigera deux matches contre l’Allemagne (1-1 puis 4-2), soulèvera des protestations de la presse allemande, en raison des encouragements du public du Parc des Princes pour les joueurs suisses lors de leur seconde rencontre. Des encouragements qu’expliquait le fait que, réduits à dix par la blessure de leur ailier gauche Aebi, les Helvètes magnifiquement emmenés par Trello Abbeglen, le brillant attaquant de Sochaux, comblent le retard concédé en première mi-temps (0-2) et l’emportent (4-2). La rudesse du jeu des Allemands, responsable des blessures d’Abbeglen, de Minelli et d’Aebi, n’était évidemment pas de nature à lui valoir l’indulgence du public parisien, qui aurait volontiers accordé à l’attaquant viennois Hahnemann la même admiration qu’aux coéquipiers d’Abblegen, Amado, Wallaschek, Bickel, Vernati.

La France, forte d’excellentes individualités comme Cazenave, Jordan, Aston, Veinante, Delfour, Jean Nicolas a franchi sans difficulté le premier obstacle représenté par la Belgique (3-1), imitée par la Tchécoslovaquie supérieure en technique et en expérience à la Hollande (3-0), le Brésil a enthousiasmé, déçu, et retrouvé l’admiration du public de Strasbourg en attendant la prolongation pour se qualifier aux dépens de la Pologne (6-5), dont l’attaquant Wilimowski réussit le même exploit que celui à l’extraordinaire Leonidas le surnom de «  diamant noir  : quatre buts dans la partie.

Les erreurs du Brésil

La victoire de l’Italie sur la Norvège obtenue également dans la prolongation a laissé une impression mitigée, sauf à ceux qui ont remarqué les magnifiques de Piola, le nouvel avant-centre de la squadra. Auteur d’un total de 5 buts pour ses quatre matches, il allie son entente parfaite avec Meazza et Ferrari les constructeurs, ainsi qu’avec Colaussi et Biavati, des ailiers ultra-rapides, à sa puissance de tir et une rare intelligence du jeu. Il aurait fallu à l’équipe de France un autre adversaire en quart de finale pour poursuivre son chemin. Sa défaite sur le score de 1-3 n’a suscité aucune contestation de la part des 50  000 spectateurs de Colombes.

Le Brésil, vainqueur de la Tchécoslovaquie aprsè deux matches dominés par l’efficacité de Leonidas, aurait peut-être arrêté en demi-finale la course de l’Italie vers le titre mondial, si une décision extravagante de l’entraîneur brésilien n’avait pas laissé sur la touche ses deux meilleurs joueurs, Leonidas et Tim, afin de les «  réserver pour la finale  ».

La victoire de la squadra

Battue 1-2 à la grande déception du public marseillais, le Brésil laisse sa place en finale à la Hongrie, auteur d’un parcours particulièrement brillant  : 6 buts contre les Indes néerlandaises, 2 buts contre la Suisse, 5 buts contre la Suède. Et si son attaque, menée par le très habile centre-avant Sarosi justifie sa réputation en battant deux fois Olivieri le gardien italien, Piola et Colaussi, en marquant deux buts chacun, sont les auteurs d’une décision (4-2) que méritait leur équipe au terme d’un match très équilibré. Libéré à paris des exigences de Mussolini, elle a pratiqué cette fois un football de classe que seul le Brésil semblait en mesure de mette en échec. Impression que devait confirmer son succès sur la Suède (4-2) dans le match de classement pour la troisième place. Il faudra pourtant attendre vingt années avant d’assister à la première conquête de la Coupe du monde par le plus grand pays de l’Amérique du sud.

En dépit de l’étrange ambiance qui régnait en Europe dans l’année qui précède le déclenchement de la seconde guerre mondiale, la compétition organisée en France a remporté un grand succès d’assistance puisqu’elle a enregistré un total de 483  000 spectateurs, supérieur aux assistances de l’organisation uruguayenne (434  000) et italienne (395  000). Si tout s’est déroulé sans incident ni contestation, on ne peut donc imputer ce fait à l’indifférence du public. L’élimination de l’équipe d’Allemagne dès les huitièmes de finale a sans doute contribué à maintenir le calme dans les tribunes. Les supporters allemands étaient à vrai dire peu nombreux. Le quai d’Orsay fort accommodant avait demandé au gouvernement allemand d’autoriser à quitter le pays les 10  000 sportifs d’outre-Rhin possesseurs de tickets d’entrée dans les stades français. Deux mille seulement eurent l’autorisation de franchir des frontières déjà hermétiques. Quant aux supporters italiens très nombreux parmi les immigrés, les résultats de la squadra ne leur donnaient aucune raison d’adopter une conduite agressive.

Mais c’est le comportement du public français qui étonne à un an d’une guerre où il sait que l’Italie sera du côté de l’Allemagne et que l’annexion de l’Autriche n’est une première conquête de l’Axe. Faut-il croire le comportement «  neutre  » du public français s’explique par une adhésion sans réserve à la première loi du sport (que le meilleur gagne  !), ou par une grande inconscience des réalités  ? Il faut préciser que l’importance du phénomène football dans al société de 1938 est réduite. Le nombre des sportifs passionnés par la Coupe du monde dans l’ensemble de la population n’est pas assez important pour que leur comportement choque la majorité de l’opinion publique. Il faut savoir aussi que l’information en matière de politique internationale n’a pas l’importance que lui donnent aujourd’hui les grands medias et que pour la majorité de la population française, la marche vers la seconde guerre mondiale n’a pas eu le caractère dramatique que l’on imagine. Même les mobilisations de réservistes auxquelles le gouvernement français va procéder trois mois après la Coupe du monde ne sera pas ressentie comme le signe précurseur de la guerre. «  La mobilisation n’est pas la guerre  », disaient déjà ceux de «  14-18  ». Au lieu de rappeler ce que la formule recelait d’amère ironie, on préfère évoquer l’image pacifique que viennent de laisser 31 millions de visiteurs à l’Exposition universelle de Paris. Ceux qui ont assisté à Colombes à la victoire de l’Italie sur la Hongrie ne se doutent pas que la quatrième Coupe du monde se fera attendre douze années…

Trois éditions, un bilan

Au terme de sa troisième édition, il n’est donc pas inutile d’essayer d’établir un bref bilan de cette compétition longtemps considéré comme le rêve de quelques utopistes, mais qui possède en 1938 l’expérience de huit années de vie.

Si l’on en juge par le nombre d’équipes engagées (treize en 1930, trente-deux en 1934, trente-six en 1938), la progression a été régulière. Il a fallu organiser une phase éliminatoire pour fixer à seize le nombre des équipes participant à la finale. Deux d’entre elles sont dispensées de l’épreuve préliminaire  : l’équipe du pays organisateur et l’équipe victorieuse de l’édition précédente de la Coupe du monde. Des règles qui seront maintenues jusqu’à 1982. Pour des raisons précédemment citées, en 1930 treize équipes seulement ont participé à la compétition et en 1938 la seizième, l’Autriche, a manqué bien involontairement à l’appel. Le nombre de spectateurs a également progressé. Le meilleur total a été enregistré en 1938 et le plus faible en 1934. C’est pourtant dans ce pays, l’Italie, que l’on a noté pour la première fois deux phénomènes  : la présence d’un nombre important de journalistes (deux cent soixante dix sept), dont plusieurs radioreporters, et de plusieurs centaines de supporters venus des pays voisins de l’Italie. Les une et les autres seront beaucoup plus nombreux en 1938, en dépit des mesures du gouvernement allemand destinées à freiner les départs de ses opposants. Six cents journalistes, parmi lesquels de très éloquents radioreporters brésiliens, relateront les matches disputés en France. La participation des journalistes et des supporters a suivi naturellement l’évolution des moyens de communication (câbles, téléphone, radio) et de transport (chemins de fer, paquebots). Mais on ne saurait négliger l’importance du niveau de vie dans les pays concernés par les voyages de supporters et de simples spectateurs.

Dans le domaine du sport, il est difficile d’accorder aux résultats des trois premières Coupes du monde une valeur très probante, en raison des nombreuses abstentions qu’on a notées. Celles des fortes équipes européennes (Autriche, Tchécoslovaquie, Hongrie, Italie, Espagne) dans la première. Celles de l’Uruguay et d’une véritable équipe d’Argentine dans la seconde. Celles de l’Uruguay, de l’Argentine et de l’Autriche dans la troisième.

L’édition 1934 a incontestablement réuni la plupart des meilleures formations de l’Europe occidentale, mais les pressions exercées sur les arbitres des matches de l’Italie et sur les joueurs opposés à son équipe interdisent d’affirmer que la victoire finale a été celle de la meilleure équipe de la compétition.

La supériorité de l’Italie

Si la troisième Coupe du monde doit à la présence et aux performances du Brésil version Leonidas, de n’avoir pas été une compétition limitée aux équipes de l’Europe continentale, elle peut se targuer, comme la première, d’avoir été conquise par l’équipe qui a dominé ses rivales sur tous les plans, physique, technique et tactique. Aux côtés des deux meneurs de jeu offensif de 1934, Meaza etFerrari, elle alignait neuf nouveaux joueurs (Olivieri, Foni, Rava, Serantoni, Andreolo, Locatelli, Biavati, Piola, Colaussi) parmi lesquels trois formidables individualités  : le stratège Meazza, le centre-avant Silvio Piola et le demi-centre Michele Andreolo, familiarisé avec le rôle défensif exigé par la modification de la règle du hors-jeu.

Dans le domaine de la tactique, l’équipe d’Italie de 1938 s’est en effet manifestement inspirée de l’évolution du football anglais, en adoptant un système très voisin du WM de l’équipe d’Arsenal, avec un arrière-central, excellent relanceur mais d’abord défenseur, et une ligne d’attaque composée de deux intérieurs évoluant en retrait de trois avants de pointe  : deux ailiers très rapides et très utilisés et un centre-avant à la puissance de tir redoutable mais aussi à la technique impeccable et à l’intelligence du jeu exceptionnelle.

Et l’Angleterre  ?

S’il paraît incontestable que les trois premières Coupes du monde ont contribué l’évolution du football sur tous les plans de jeu, il est aussi évident que l’absence de l’Angleterre ne lui a pas permis de justifier le prestige attaché à son nom. Son refus de prendre la tête du mouvement pour cette compétition et pour y participer empêchait une grande partie des sportifs de considérer ses lauréats comme les authentiques champions de leur sport. Il faut donc tenter de comprendre le pourquoi de l’abstention de l’Angleterre après que l’Uruguay eut démontré que la réalisation d’une compétition internationale ouverte à tous les continents était parfaitement possible.

Après 1930, la supériorité du football anglais, qui justifiait son refus de participer à une véritable compétition contre ses élèves d’outre-mer, a perdu son évidence. Après ses équipes amateurs, ses sélections professionnelles ont perdu plusieurs matches sur le continent, notamment contre l’Espagne et la France. Des défaites qu’il attribuait aux dates de ces malheureux enregistrés à la fin de la saison anglaise, c’est-à-dire après la finale de la Coupe d’Angleterre jouée au début du mois de mai. Des défaites effacées, parfois brillamment, par des victoires obtenues sur le sol anglais au mois de novembre où les pluies d’automne rendent les terrains lourds favorables au jeu en force de la technique anglaise.

Le déclin d’un empire

La méthode ayant révélé son efficacité, la Football Association a décidé de l’appliquer aux vainqueurs de la Coupe du monde. Et c’est ainsi que l’Italie victorieuse à Rome en 1934 fut invitée quelques mois plus tard à affronter le maître britannique à Highbury, le fief d’Arsenal (Wembley étant réservé à la finale de la Cup et aux rencontres du British International Championship (Angleterre, Ecosse, Galles, Irlande). L’Italie fut battue de justesse (2-3) avec une formation réduite à dix joueurs par la mise hors de combat de Monti, le remplacement de joueurs n’étant pas encore autorisé. Pour compléter sa démonstration, la Football Association a refusé d’aider la FIFA qui lui demandait de participer à la phase finale de la Coupe du monde 1938, déséquilibrée par l’absence de l’Autriche annexée par l’Allemagne. Elle obtient cependant de l’organisme présidé par Jules Rimet la faveur de recevoir à Londres une sélection du continent le 26 octobre suivant, et de battre une formation sans cohésion (3-0). On ne peut dire du procédé utilisé par les dirigeants du football anglais pour sauvegarder son prestige qu’il était inspiré par un noble esprit sportif. Mais comment ne pas constater qu’il correspond aux séquelles morales d’une situation économique et politique qui a considérablement changé depuis les années précédant la première guerre mondiale.

Au début du siècle, l’Angleterre est la première puissance du monde. Une puissance qui repose sur sa suprématie industrielle, commerciale, financière et sur le plus grand empire colonial. Elle a donc des rasons de manifester dans tous les domaines une confiance sans faille. L’intervention décisive des Etats-Unis dans une guerre que l’alliance Angleterre-France-Russie ne parvenait pas à faire pencher en sa faveur a confirmé l’ascension et les possibilités d’une nouvelle garde puissance que sa position géographique a placé à l’abri des désastres subis par les nations européennes. L’Angleterre doit désormais compter avec les autres, et l’appréhension devant la perspective d’être rejointe voire dépassée par les nations concurrentes est exactement celle du football anglais vis-à-vis des équipes continentales qu’il n’ose pas affronter sur terrain neutre. Vis-à-vis des équipes sud-américaines, il affecte d’ignorer leur existence. Mais la partie la plus lucide de son opinion publique ne va pas pousser le patriotisme jusqu’à penser qu’un succès arraché de justesse à dix des joueurs italiens vainqueurs de la Coupe du monde en 1934 signifie que l’équipe d’Angleterre aurait remporté cette compétition à Rome. Qui aurait pu croire que le score de 3-0 réussi par cette même équipe à la fin d’octobre 1938 sur une sélection continentale totalement dépourvue de cohésion démontrait la supériorité du football anglais sur une sélection de ses meilleurs élèves  ?

La suite des événements devait se charger d’en finir avec les illusions que pouvait encore entretenir à cette époque la virtuosité de Stanley Matthews, l’une des vedettes de ce show à sens unique.